Au XXI° siècle certains plasticiens expriment la fascination ou la hantise d’une hybridation désormais envisageable par des manipulations génétiques. A partir de silicone, de fibre de verre et d’éléments organiques, Patricia Piccinini saisit l’éveil de l’humain dans l’animal mutant. Liu Xue constitue des hommes-cochons, des femmes-poulets ou des porcs-centaures qui séduisent et dérangent (We are The World ). Sam Jinks posant des têtes sur des corps différents, constitue des figures composites. Ces êtres vulnérables nous renvoient une image ambigüe dans un Borderland, lieu-titre d’une expo de Leah Brown qui écrivait en 2014 : « Au-delà d’une conscience de soi fluctuante, le rêve et le fantasme permet la projection dans un corps et un monde différent. Mais le sentiment d’une menace potentielle est à la mesure d’une ambivalente greffe jugée imminente.
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